mercredi 17 décembre 2008

Fenêtre sur vie

Dans le monde où je vis, tout est en noir et blanc les gens sont des automates qui poursuivent le parcours prédéfini de leur existence glacée. Tout se fige dans le temps pas de place à la réflexion -ça fais trop mal au crane : 'Regarde ta télé', 'apprend tes leçons', 'finis ton assiette', 'ne sois pas en retard'.
Good boy.
On est manipulé, les politiques agitent la main à droite pour nous mettre un doigt avec la gauche.
La crise mon cul, rend les pauvres plus pauvres et les riches plus riches- joyeux Noël connard, ça t'apprendras à être con. Les profs gueulent pour des réformes et se servent des élèves pour renverser des poubelles, la vraie réforme ce sera le jour ou on aura tous les mêmes chances – quand la pédagogie sera au menu.
Des crétins réussissent parce qu'ils apprennent par cœur, des sociétés emmagasinent nos informations sur des petites fiches en format pdf pour mieux nous les revendre, on anéanti notre libre arbitre à grand coups médiatiques ; on s'anéantit nous même, parce qu'on est trop con pour protester.

Je suis un infime rouage de cette grande mascarade, un clown au nez rougi par le pinard. Je vous raconte que j'ai baisé la fille du dirlo, je me vante d'avoir gerbé sur le contrôleur du train et vous trouvez ça amusant. Je porte des fringues hors de prix pour dissimuler ce corps rachitique qui pense trop, qui souffre, qui ne s'aime peut être pas tant que ça.

Alors forcément, quand je gueule tout de suite je suis moins crédible.