lundi 18 octobre 2010

Mush-alea

Tout est froid, lisse, légèrement teinté de bleu. Les mouvement des gens autour de moi se découpent parfaitement dans le décor, c'est limpide et triste comme quelque chose de trop réel. Tout s'agite autour de moi, je reste impassible, de marbre, les yeux fixes - j'entends chaque parole, je vois toutes les lèvres remuer en même temps, à différentes vitesse. Mes mains sont molles, je tiens ma cigarette comme si j'avais de la guimauve à la place des doigts, j'ai l'impression d'être sous l'eau. L'image s'accélère, j'ai chaud, je commence à bouillonner, les couleurs passent au rouge puis au cramoisi. Je vis dans une série allemande de mauvaise facture. Ma cigarette est terminée, les gens crient, la musique est forte. On m'appelle depuis une heure mais je n'entend rien - du moins j'oublie vite.
Il fait de plus en plus chaud, ça cogne dans ma tête, le canapé est entrain de m'avaler - il faut que je me lève, il faut que j'aille ailleurs.
Tout est confus.

Dans la cuisine, les gens semblent sortir du mur, j'entame une discussion avec une personne pour la finir avec une autre, on ne me comprend pas mais ça à l'air d'être marrant.
Quelqu'un s'amuse à éteindre et rallumer la lumière, j'ai l'impression de naitre et mourir à chaque fois.
Il y a une bouteille de verre vide à coté de moi, le reflet me fascine, les gens sortent toujours du mur mais je m'en fous un peu. Tout ce qui compte c'est le reflet - c'est la que tout le monde cache la vérité.
Je m'en empare et je colle mon œil pour voir au travers.
Je déambule dans les couloirs de mon appartement, on me regarde mais moi je vois.