mardi 22 juillet 2008

Le romantique sexuel

J'ai retrouvé l'envie décrire. Une envie pure. Des mots, des phrases qui jaillissent dans mon esprit quand je ferme les yeux. Qui se cognent, s' entrechoquent et me supplient que je les couchent.

Sachez que pour fêter cela je me suis offert un magnifique eeepc rutilant qui ne demande qu'a être fièrement posé en terrasse de café. Prêt à recevoir mes coulantes littéraires nauséabondes. Je kiffe le style, j'ai besoin de m'exprimer, non pas par pur narcissisme, j'vous jure et non plus pour me donner un genre bohème mais je crois que j'ai besoin, réellement de vider ce trop plein existentiel. Je suis un grand sensible qui se la joue rock star - une vieille pute qui tombe amoureuse de ses clients, appelez ça comme vous le voulez. Du moment que vous me laissiez me vider, lâcher ma giclée, déverser mon marasme cérébral puant, tout ira bien.

Il y a quelques jours mon pote Sylvain, sur le ton de la confidence me déclara qu'il était « dépendant sexuel » et que de toute façon moi aussi. Premièrement le mot ne me plaît pas, et puis je déteste être diagnostiqué, que dis-je ? Épinglé de la sorte. Tout le monde aime le cul. Point. Certains sont juste plus coincés que d'autres. Et de toute manière je ne les fréquente pas. Ils énervent, me refilent des boutons avec leurs argumentaire catho qui sent la naphtaline. Le pire du pire comme dirait Christian Laborde ce sont les hippies qui pensent que le sex-appeal est un concept de droite. Et pour en revenir au sujet - il paraîtrai que je suis un « accro sexuel » il se trouve que j'en ai toute les caractéristiques. La preuve je passe mon temps à mater des culs. Le pire c'est à la plage, ça me rend tellement dingue que parfois je me dis que si je ne trouve pas rapidement une urne la pression me fera certainement exploser. PAN ! Une détonation de sang, de boyaux et de foutre. Priez pour que ça arrive dans un endroit bondé de féministes, genre à un meeting contre le port du string histoire que je puisse m'en aller sur un coup d'éclat.

Plutôt intrigué qu' énervé j'écoutais quand même Sylvain m' expliquer en quoi le sexe nous possédait, sérieux ça déconne pas, ils sont balèze les américains pour inventer des maladies 2.0. Il paraîtrait même que les thérapies sont intercalées entre celles des computers addicts et des frotteurs compulsifs. J'imagine bien les séances de groupes avec son parterre de fanatiques nymphomanes et de vieux pervers libidineux, invoquant religieusement Touzmuth le dieu de la crampe bien dure. Toujours est-il qu'en guise de sevrage, mon bon ami, qui est à ne pas en douter un garçon plein de ressources, me proposa de stopper net, pendant un mois, toute activité sexuelle ou bien masturbatoire. Net. Pendant un mois.

La bonne blague.

Non mais franchement je ne pense pas être un addict du sexe. j'adore ça, ok. J'aime ça, ok. Mais je l'aime d'un amour inconditionnel et j'apprécierais cher lecteur qu'avant que tu ne te signe en poussant d'affreux cris d'hystériques que tu saisisses toute la dualité qui m'anime :

JE SUIS UN ROMANTIQUE SEXUEL.

Avoue que ça balance de la fonte, comme dénomination ! Et je vais faire mieux, que te surprendre avec des accroches de publicité pour lingerie. Je vais t'expliquer, sans ambages, sans detours, le coeur à nu, de quoi il en retourne.

J'aime les femmes. Je les aime parce qu'elles sont douces, parce qu'elles sont câlines, parce qu'elles sont joueuses, courageuses, pudiques, effrontées, sensibles, piquantes, complices, taquines, sensuelles, rêveuses et parfois amoureuses. Et je suis désolé cher lecteur cet étalage pornographique mais figure toi que toutes ces caractéristiques se retrouvent au lit. Moi je trouve ça beau. La semaine dernière j'ai fais l'amour avec deux filles, vilain garçon que je suis et elles m'ont dit que c'était fou, que jamais elles n'auraient imaginé faire ça. Que leurs copains seraient furieux si ils l'apprenaient mais que jamais personne ne les avaient traités avec autant d'égards. On a la classe ou on ne l'a pas et sans fausse modestie je suis moi même surpris d'avoir réussi ce que beaucoup d'hommes fantasment. On a fait ça en toute légèreté, c'était beau, c'était romantique. On avait crée un univers rien qu'a nous, un secret qu'on se murmurait à l'oreille. J'aurais aimé que ces moment durent l' éternité, et quand je suis partit sur le quai de la gare et que tout le monde regardait qui était ce jeune homme qui tenait les mains de deux filles, elles ont eu une petite larmichette. Moi je vous dit, ce genre de truc ça vous fend le coeur.Je ne suis pas un vilain libertain, juste un mec qui sais apprécier les bons moments.

Alors pour noel, j'ai déjà ma liste, je veux gagner au loto, m'acheter un grand lit, y mettre une jolie fille douce, câline, joueuse, courageuse, pudique, effrontée, sensible, piquante, complice, taquine, sensuelle, rêveuse et surtout amoureuse.

Pour que le temps s'arrête une bonne fois pour toutes.